PIEGE POUR UN HOMME SEUL

Et voilà c’est reparti…

Après le succès de la pièce de René de Obaldia "Du vent dans les branches de sassafras",

les répétitions reprennent !

Depuis quelques semaines nous travaillons un nouveau spectacle.

Nous avons choisi une nouvelle pièce, une comédie policière d’un auteur français, contemporain et de grande renommée.

Il est l’auteur,  entre autres de :

8 femmes

Assassins associés

La perruche et le poulet

Double jeu

Piège pour un homme seul

De Robert THOMAS

Cette pièce était déjà inscrite au programme de « tréteaux 2000 » il y environ 15 ans, mais en raison du départ d’une comédienne, elle ne fut jamais jouée. Ce sont les risques chez nous les amateurs.

Gérard, notre metteur en scène, nous dit :

« Ha !!!!!!!!!!!!!! Cette année, j’aimerais beaucoup mettre  cette pièce au programme ! »

Elle est très bien écrite, et puis cette année nous sommes moins nombreux  dans la troupe,  juste le nombre de comédiens nécessaires.

Piège pour un homme seul est une comédie policière  en quatre actes, publiée en 1960.  

C’est elle, qui par son triomphe dès le soir de la générale aux Bouffes Parisiens, révèle Robert Thomas .

 C’est l’histoire d’un homme qui affirme que la femme qui se trouve devant lui n’est pas sa vraie femme, pourtant tout semble prouver le contraire !

Automne 1960, Chamonix .                                       

 Daniel Corban, de retour de son voyage de noces, attend désespérément le retour de sa toute nouvelle épouse disparue depuis dix jours, à la suite d'une dispute.

Il décide alors de signaler sa disparition à la police.

Peu après, le curé du village arrive et dit au mari qu'il a retrouvé sa femme

Elisabeth Corban. Elle n’osait revenir chez elle craignant la réaction de son mari. Cependant Daniel clame que cette femme qui prétend être Elisabeth n’est pas sa vraie femme.

Mais étant mariés depuis peu, personne ne connaît le visage de la véritable Elisabeth. De plus, cette dernière affirme qu’elle est bel et bien Madame Corban et que son mari ne la reconnaît pas car il est amnésique et dépressif.

Daniel révèle alors que sa femme vient d'hériter d'une grosse somme d’argent suite au décès de son oncle. Mais la femme accepte de se prêter à un interrogatoire, auquel elle répond à toutes les questions avec succès.

Le commissaire tente tant bien que mal de servir la cause de monsieur Corban, mais lui aussi se retrouve déconcerté par les éléments contradictoires de l’enquête. Une histoire rocambolesque suit aussitôt, où le rire et le mystère se croisent et le spectateur a parfois lui aussi l'impression de se retrouver dans le piège.

Folie ou machination diabolique ? Qui est la victime ? Qui dit vrai ? 

Cette pièce est remplie de rebondissements et coups de théâtre qui tiennent le spectateur en haleine du début à la fin. Le suspense est garanti, le dénouement est surprenant.

Le spectateur partage l’inquiétude du personnage principal Daniel Corban et tout comme ce dernier, il a l’impression d’être pris au piège, ce qui l’amène à envisager toutes les hypothèses. Qui dit vrai ?

Piège pour un homme seul a également été adapté au cinéma : en 1969 (Honeymoon with a Stranger) puis en 1976 (One of my wives is missing). Alfred Hitchcock souhaitait  aussi adapter la pièce au cinéma (Trap for a Single Man) mais il mourut avant de l’adapter.

Chez nous, les rôles ont été attribués :

REMI sera Daniel CORBAN,  le jeune marié,

qui a perdu sa nouvelle épouse. Il est désespéré  et fait appel à la police.

« Quoi ?divorcer ?

Alors qu’elle ma supplié...Ce serait le bouquet !

Je ne voulais pas l’épouser…

J’avais des complexes.

GERARD jouera le commissaire

de police de Chamonix, réconfortant envers Daniel et cherche une solution pour retrouver la jeune épouse et surtout le pourquoi de cette disparition. 

 « Ou elle est très forte ou c’est lui qui est fou ».

BERNARD jouera l’abbé Maximin, c’est le bon samaritain qui aide la femme à revenir au foyer conjugal.

« Mais… si monsieur. C’est cette dame, excusez moi !

Restez calme, votre cauchemar est fini.

Votre femme est revenue.  »

Françoise interprète  la femme que Daniel ne reconnait pas.

 Pourtant  le curé  la connait bien.

C’est bien elle qui lui a fait un généreux don.

« Je n’aurais jamais dû partir. Regardez dans quel état je le retrouve ! »

Par hasard, LA MERLUCHE, artiste peintre, clocharde sur les bords, un certain humour, un franc-parler qui aime boire et a du mal à tenir sa langue fait son apparition.

Elle se rend compte qu’elle se trouve dans un drôle de situation quand Daniel lui demande de rester.

C'est Laurence qui interprète ce rôle.

« Madame la Comtesse si vous bougez encore, je vais être obligée de dessiner vos rides »

Arrive alors Melle BERTON, sous les traits de FRANCOISE, qui semble connaitre MAXIMIN.

Elle se montre déterminée, froide, et propose des solutions radicales :

Piqûre, douche froide, clinique…

« J’avoue ne pas saisir exactement ce qui se passe »

Tout ça sous la houlette de CATHERINE qui aide à la mise en scène, fait des recherches

nous aide à trouver nos postures, nos voix.

                                                   Et bien sur GEORGETTE  notre fabuleuse couturière, qui chaque année réalise de somptueux costumes sur mesure.

Voici quelques critiques de l'époque:

Critiques

« Robert Thomas, avec un homme seul et un commissaire a imaginé le plus subtil et le plus perfectionné des pièges. Plus d'un spectateur s'y laissera prendre lui-même. Ce sera un succès. Christian Alers joue le rôle d'un jeune mari dont l’épouse vient de disparaître dans de mystérieuses conditions comme si c'était un héros de tragédie, ou, tout le moins, un héros de J-P. Sartre ».
Georges LERMINIER – Le Parisien Libéré

« Public généreux et naturellement trompé : ce n'était pas ce traître-là, ce n'était pas cette victime-là. Ainsi ressent-on à la fin comme un friselis de déception. Et au fond, je me demande si la comédie policière ne pêche pas surtout pour cette raison. Au théâtre, le spectateur doit toujours  être dans le coup ».
MORVAN-LEBESQUE – Carrefour

« … Ce  piège  a été agencé, machiné, actionné avec une habileté diabolique par l'auteur, M. Robert Thomas, un jeune de la  nouvelle vague théâtrale  (mais qui est aussi doué pour le cinéma à  suspense  que M. Hitchcock lui-même) ».
Paul GORDEAUX – France-Soir

Nous vous tiendrons informés pour les dates de représentations.